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Lorsque j’accompagne mes clientes dans le cadre d’un Coaching de Transition Professionnelle, il m’arrive très fréquemment d’observer des comportements d’auto-sabotage. 😱

🔸Des femmes, par ailleurs brillantes et déterminées, ne peuvent s’empêcher de répéter des schémas contre-productifs qui les mènent à l’échec et nuisent à leurs carrières.

Des exemples?

  • Arriver en retard à un entretien d’embauche
  • Refuser – au dernier moment et sans raison – le poste dont elles rêvaient depuis des années
  • Après des mois de travail, ne pas fournir le dernier tout petit effort qui leur permettrait d’obtenir une promotion…
  • Se trouver toujours de nouvelles excuses pour ne passer ce coup de fil qui pourtant redonnerait l’élan souhaité à leur carrière.

❇️ La question qu’elles me posent alors est une variante de :  » Pourquoi est-ce que je me mets des bâtons dans les roues alors même que je suis sur le point d’obtenir ce que je veux? » 🤔

Est-ce que cela vous semble familier? Êtes-vous déjà passée à côté d’une belle opportunité pour des raisons qui ne sont dues ni au manque de compétences ni à la malchance?

➡️ Cette capacité à se créer des obstacles, nous la devons à notre « critique intérieure », cette petite voix qui alimente notre anxiété, et se nourrit de notre faible estime de soi, de notre peur irraisonnée de l’inconnu.

C’est précisément cette part de nous-même qui:

  • pollue notre esprit de pensées parasites,
  • nous fait douter de nos capacités et de notre propre valeur,
  • nous tient éloignées de nos buts profonds et nous empêche de nous réaliser pleinement.

Quelques pistes de réflexion pour mieux appréhender ce type de comportement et l’éliminer.

1. Sortir de la procrastination

La procrastination, en reportant sans cesse le moment de passer à l’action, non seulement nous fait perdre des opportunités, mais elle éloigne l’objectif que nous nous étions fixé en le rendant de plus en plus flou.

Celui-ci devient:

  • une sorte de bouclier mental rassurant qui fait tampon entre soi et la réalité : »Un jour, j’écrirai une pièce de théâtre. » 🧚‍🧚‍🧚‍
  • il nous permet de combler notre envie de reconnaissance en nous servant de carte de visite en société :  » En ce moment, j’écris une pièce de théâtre. « 🧚‍🧚‍
  • et nous dispense de nous engager vraiment dans ce que nous faisons « ben oui, je garde de l’énergie pour ma pièce de théâtre! »🧚‍

C’est un mécanisme de défense qui nous empêche de faire face à des épreuves constructives et nous fait croire que nous allons dans la bonne direction.

✳️ Quelle stratégie adopter?

🔆Se fixer des échéances précises

🔆 Ne pas sous-estimer le temps nécessaire aux différentes tâches

🔆 Se donner des objectifs réalistes

🔆 Etablir un planning dans lequel les tâches doivent être fractionnées

2. Faire preuve de souplesse psychique

Les prises de position très assurées, dominantes, qui ne tiennent pas compte du point de vue de l’autre envoient des messages négatifs (autoritarisme, absence d’empathie, ego surdimensionné) et nous desservent en laissant peu d’espoir sur une capacité d’adaptation pourtant indispensable dans le cadre de l’entreprise.

À compétences égales, on préférera une personne capable de se remettre en question et qui ne cherche pas le rapport de force.

A l’inverse, faire preuve de souplesse signifie être capable de prendre en compte plusieurs points de vue, de nuancer ses propos, d’accepter ses torts, d’adapter une position théorique à la réalité du terrain. Autant de qualités qui contribuent à la réussite.

✳️ Quelle stratégie adopter?

🔆Prendre le temps d’observer la culture de son lieu de travail

🔆 Nuancer ses certitudes

🔆 Accepter de ne pas savoir et le reconnaître

🔆 Accueillir les critiques positivement

🔆 Faire preuve d’empathie émotionnelle et intellectuelle en se mettant à la place de l’autre

3. S’interroger sur les bienfaits secondaires de nos auto-sabotages.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, on peut avoir peur de réussir autant que d’échouer. L’auto-sabotage peut alors être le signe d’une fidélité à quelque chose qui se joue en nous, sans que nous n’en soyons conscients.

Avoir peur de faire de l’ombre à sa fratrie, à ses parents, à son conjoint peut conduire à faire le choix inconscient de ne pas briller, voire d’échouer. C’est un comportement qui fait partie de ce que la psychanalyse appelle la « névrose d’échec ». Dans cette perspective, la culpabilité de réussir est telle que notre inconscient – qui n’est pas, tant s’en faut, toujours notre ami😉 – se débrouille pour satisfaire notre désir profond (je ne veux pas décevoir mes parents en devenant ébéniste) au détriment de notre désir conscient (je veux être ébéniste).

C’est donc avec succès que nous nous auto-sabotons, pour légitimer notre croyance inconsciente qui se résume le plus souvent par « Je ne le mérite pas, je ne suis pas capable, ce n’est pas pour moi ».

✳️ Quelle stratégie adopter?

🔆 Identifier une éventuelle gêne, une ambivalence face à l’objectif que l’on s’est fixé, puis la questionner: pourquoi ce malaise alors que je veux absolument atteindre cet objectif ?

🔆 Dérouler les conséquences de la réussite (j’aurai obtenu ce que je veux vraiment), de l’échec (je ne serai pas en rupture avec ma famille).

4. En finir avec les “ j’aurais pu, j’aurais dû… »

Un auto-saboteur est très fort pour « développer une argumentation bien ficelée pour nous pousser à imaginer, par anticipation terrifiante, les conséquences négatives qui pourraient nous arriver si nous persistions dans notre orientation première. »

Jacques Salomé, “Comment nous libérer de nos auto- sabotages”

Derrière les échecs à répétition se cachent également des comportements à remettre en question. Les regrets et les souhaits irréalistes sont parmi les pièges les plus fréquents. En refaisant l’histoire sur le mode « si j’avais su, si j’avais pu », nous avons l’impression de tirer les enseignements du passé, alors que nous nous enfermons dans un schéma de rumination mentale qui sape notre moral et empêche de rationaliser l’événement.

✳️ Quelle stratégie adopter?

🔆 Mettre par écrit tout ce que nous avons négligé, surestimé ou sous-estimé. Seul un retour lucide sur une situation permet d’en tirer des leçons profitables pour l’avenir.

🔆 Éviter les vœux irréalistes qui consistent à se décharger de ses responsabilités

Et vous? 💫 Quelles stratégies utilisez-vous pour stopper vos comportements d’auto-sabotage?

Pour aller plus loin…

Quelques outils – disponibles dans le cadre d’un accompagnement- qui ont prouvé leur efficacité:

  • La PNL : (La Programmation Neuro-Linguistique) : Elle permet de décrypter la stratégie d’auto-sabotage et d’en prendre conscience.
  • L’Hypnose : Elle permet de mettre en place plus facilement les changements en dépassant les blocages conscients.
  • L’Approche Systémique : Elle permet de prendre en compte votre situation dans sa globalité, votre entourage, votre environnement…

Les Constellations Familiales : C’est une méthode utile lorsque le comportement d’auto-sabotage se répète chez plusieurs membres de la famille. Parfois on reproduit inconsciemment un comportement par « fidélité » pour sa famille, et les constellations familiales permettent d’abandonner le comportement qui nous limite sans pour autant perdre son sentiment d’appartenance à sa famille.

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