6 conseils pour surmonter le syndrome de l’imposteur! 😰

avril 5, 2022• byAline Bunod

« Un jour ils vont tous se rendre compte que je ne suis pas au niveau… » « On m’a confié un gros projet mais je n’y suis pour rien, c’est parce que j’ai de la chance », « ne me félicitez pas, c’est avant tout un succès d’équipe ! »… si vous avez déjà énoncé ce genre de petites phrases au travail, comme la plupart de mes clients, il y a des chances pour que vous souffriez du « syndrome de l’imposteur ». 🤔

Les personnes atteintes par ce trouble attribuent leur réussite à la chance, à leurs relations ou à au hasard mais jamais à leurs qualités propres. Ils vivent dans la peur d’être découverts, ils ont l’impression de tromper les autres, d’être surestimés, et préfèrent toujours attribuer leurs réussites à des facteurs exogènes.☘

« Le syndrome de l’imposteur touche des personnes qui réussissent de manière évidente, mais qui sont dans l’incapacité de s’attribuer leurs succès », analyse le psychologue Kévin Chassangre, co-auteur de Traiter la dépréciation de soi. Le syndrome de l’imposteur (Dunod).

Elles pensent que si elles en sont arrivées là, c’est par malentendu ou par hasard, mais jamais grâce à leurs qualités propres.☘

➡️ Souffrir de ce syndrome, c’est vivre dans un sentiment d’anxiété et d’insécurité permanent, c’est être plongé dans un monde d’insatisfaction chronique.

Le syndrome de l’imposteur apparaît en particulier lors des périodes de transition de vie personnelle, professionnelle ou étudiante quand:

🔸on exerce pour la première fois dans son domaine de compétence

🔸on démarre un nouveau cursus ou un nouveau cycle d’études

🔸on obtient une promotion importante

… et les psychologues estiment que 70 % des gens auraient déjà été touchés par ce syndrome au moins une fois dans leur vie!

Mais rassurez-vous, il n’est pas impossible de sortir de ce cercle vicieux.

Voici 6 conseils pour vous aider à surmonter ce sentiment:

1 Dressez un état des lieux ✅

Faites le point sur la gravité de votre syndrome: à quel point vous pose-t-il problème? En quoi est-il un obstacle à votre bien-être? Est-il lié à une circonstance particulière? « Il s’agit tout d’abord de circonscrire le problème afin de lui donner des contours et de le relativiser, estime Virginie Boutin. Demandez-vous dans quel(s) domaine(s) il s’incruste. Réfléchissez ensuite aux problèmes que cela vous pose. Si vous continuez à avancer dans la vie en ressentant un inconfort, la crainte d’être «démasqué» juste après une prise de poste par exemple, c’est moins handicapant que si vous n’envoyez pas du tout de candidatures tellement la peur est forte. »

Pour vous sentir mieux: 🧚‍ Prenez l’habitude de vous exposer à de nouveaux challenges. Plus on se confronte à la prise de risque, plus on éloigne le sentiment d’imposture.

2 Moins on juge, moins on a peur d’être jugé ✅

Plus vous accorderez votre confiance aux autres, plus vous aurez confiance en vous. Si on vous confie un poste à responsabilité ou si on vous donne un article à écrire pour un magazine, on peut se dire que les personnes qui ont pris cette décision l’ont fait en connaissance de cause. S’entraîner à prendre en compte l’authenticité chez les autres permet de se familiariser avec la sienne. « Pour réveiller son assurance, il est bon de réapprendre à voir les forces des autres, de tous les autres, souligne Virginie Boutin. Apprenez à voir les pépites chez les anonymes, les discrets, les bosseurs, les réservés. Le syndrome de l’imposteur, c’est comme un circuit : moins on juge, moins on aura peur d’être rejeté.»[/caption]

Pour vous sentir mieux: 🧚‍ Acceptez les compliments, les retours positifs, les mots gentils et notez-les sur un carnet pour les relire régulièrement.

3 Donnez-vous le droit à l’erreur ✅

« En finir avec le syndrome de l’imposteur demande une acceptation de soi inconditionnelle, peu importe vos succès et vos échecs, commente Kévin Chassangre. Comme tout le monde, vous avez le droit à l’erreur. » On oublie donc les sentences générales du type « Je suis nul(le) » pour essayer de trouver un juste équilibre et apporter des nuances. Au lieu de travailler frénétiquement lors d’une période de transition, efforcez-vous, au contraire de vous détacher de la pression « Le syndrome de l’imposteur a une vertu, renchérit la sociologue Béatrice Barbusse. Il favorise l’humilité et pousse à la rigueur, à toujours donner le meilleur de soi. Mais, à la longue, c’est vraiment usant. Il faut savoir garder les pieds sur terre, se souvenir d’où l’on vient, pour ne pas tomber dans la facilité. Mais sans que cela devienne excessif et épuisant. »

Pour vous sentir mieux: 🧚‍Acceptez l‘imperfection et pratiquez le lâcher-prise.

4 Appuyez-vous sur vos réussites ✅

Constituez-vous un carnet de réussites et de gratifications. Vous noterez dans ce carnet vos petites et grandes réussites ainsi que les compliments glanés au quotidien: « Accumuler les preuves de vos compétences et de vos talents devraient vous faire beaucoup de bien, explique Kévin Chassangre. Prenez l’habitude de récolter les ressentis des autres par rapport à votre travail et de les noter dans votre carnet. » Dès que vous perdez pied et que vous vous dévalorisez, replongez dans votre carnet pour faire le plein de confiance.

Pour vous sentir mieux: 🧚‍Focalisez-vous seulement sur les expériences positives, demandez-vous ce qui vous rend unique, quelles sont vos qualités, vos talents.

5 Faites taire votre petite voix ✅

Le syndrome de l’imposteur est largement lié à votre propension à vous parler à vous-même. La prochaine fois que votre petite voix se met à dénigrer vos capacités et vos résultats, faites-la taire ! Comment ? En vous arrêtant sur vos réussites. « Quand j’étais présidente de l’US Ivry handball, un club professionnel masculin, afin de me persuader que je méritais ma place, je relisais souvent mon CV, raconte Béatrice Barbusse, sociologue et auteure du livre Du sexisme dans le sport (Anamosa). Cela me permettait d’objectiver mes compétences et donc de me sentir plus légitime. »

Pour vous sentir mieux:🧚‍ Prenez le temps de vous remémorez vos réussites et constituez une réserve de ces petites et grandes victoires sur lesquelles vous pouvez vous appuyer.

6 Confiez vos doutes à vos proches ✅

Consultez vos proches pour avoir des avis plus nuancés sur votre situation. Ils vous soutiendront et vous aideront à être plus objectif, à avoir davantage confiance en vous. « L’entourage est une vraie force, confirme Béatrice Barbusse. N’ayez pas peur d’évoquer avec eux vos ressentis subjectifs. Ils vous apporteront un autre regard. » Et surtout, acceptez leurs compliments.

Pour vous sentir mieux: 🧚‍Ouvrez-vous aux autres. Parlez de votre sentiment d’illégitimité afin d’obtenir de l’aide.

Aller plus loin 💫

Vous voulez construire et/ou entretenir une image de vous-même apaisée, pacifiée, développer votre confiance en soi, être capable de reconnaître votre valeur, parce que c’est important pour votre vie professionnelle et votre plaisir au travail? Un coach de vie peut vous accompagner.

À propos de l’Auteure: Aline Bunod

Aline a été enseignante pendant 20 ans dans trois pays et sur deux continents, puis est devenue coach de vie professionnelle certifiée Master Coach par l’Institut International de Genève avant d’obtenir la certifiée ACC par l’ICF. Spécialisée dans les transitions professionnelles, personnelles et étudiantes, elle conçoit des programmes de coaching et de méditations guidées de pleine conscience pour accompagner ses coachings individuels. Elle associe l’écrit, l’audio et la vidéo pour créer des contenus stimulants et concrets dont on peut trouver des extraits sur son blog.